Autoportraits
Vincent van Gogh a réalisé au total quarante-trois autoportraits. L’autoportrait pour l’artiste a une fonction polyédrique, parce que c’est un instrument pour se sonder soi-même mais aussi pour montrer aux autres la partie la plus intime de soi-même .
Il ne représente pas seulement son aspect extérieur, mais surtout ses sentiments, ses humeurs, les souffrances et les joies de sa vie. Le premier autoportrait de Van Gogh est daté de 1886. Lorsqu’il se consacre à la représentation des hommes et des femmes, il veut constamment mettre en évidence leur humeur, leur personnalité.
Dans l’autoportrait, tout cela est extrêmement simplifié, parce que Van Gogh sait bien quels sont ses sentiments, ses sensations, l’état intérieur de ce moment, et il veut les représenter dans l’œuvre. C’est pourquoi les autoportraits peuvent être considérés comme de véritables portraits de l’âme. On remarque tout cela parfois dans les lettres qu’il écrit à son frère Théo, où il illustre des œuvres qu’il envoie, comme des photographies pour lui montrer ses sentiments, ses angoisses ou ses espoirs. Parmi les autoportraits les plus célèbres, il y a certainement le dernier, sans barbe, de 1889, vendu aux enchères à plus de 70 millions de dollars. Van Gogh se peint dans l’asile de Saint – Rémy. Le regard intense, mais perdu en même temps, montre clairement une personne qui se trouve dans une situation précaire et totalement dépourvue de toute orientation. Ce qui ressort de cette peinture est la grande capacité de l’artiste à transmettre des émotions fortes à tous ceux qui observent ses œuvres.
Auvers-Sur-Oise
Le 16 mai 1890, Van Gogh monte dans le train pour retourner au Nord. Il ira à Auvers-sur-Seine Oise, à trente kilomètres de Paris, pas loin de son frère. Sur les conseils de Camille Pissarro, il est confié aux soins du Docteur Gachet, un médecin moderne spécialiste en maladies nerveuses, qui aime la peinture, ami de nombreux peintres. Après un an passé à Saint-Rémy, l’artiste a hâte de sortir de la clinique où les malades autour de lui sont laissés à l’état végétatif. Avant ce dernier séjour, il passe trois jours à Paris où il connaît sa belle-sœur et son neveu né quelques mois auparavant qui s’appelle comme lui: Vincent Willem. À Auvers-sur-Oise, il s’installe d’abord à l’hôtel Saint-Aubin et après à la pension des époux Ravoux. Il lui restera vivre un peu plus de deux mois, avec une production intense comme jamais auparavant: plus d’un tableau par jour, soixante-quatorze au total, ainsi que des dizaines de dessins, d’esquisses grandes et petites.
Dans les œuvres de cette période domine son humeur la plus sereine et le désir de recommencer tranquillement en contrôlant ses sentiments. Cependant, un conflit intérieur apparaît clairement avec la force et l’opposition des couleurs. Au mois de juillet s’ajoutent quelques problèmes familiaux liés à l’état de santé de Théo et à ses problèmes économiques. Le 27 juillet, Van Gogh sort pour peindre dans les champs mais, à son retour, il avoue s’être tiré une balle dans la poitrine. L’un des derniers tableaux est “Champ de blé avec des corbeaux”, réalisé avec un coup de pinceau tourmenté. La peinture est surchargée d’intensité émotionnelle, où des masses de couleurs opposées se profilent de manière menaçante. Des corbeaux noirs tourbillonnent sur eux, signe que son état de santé s’est détérioré et que la fin est imminente.
Traduzione e voci di Nicole, Denisa, Elena e Alice della 5^M del Liceo Ginnasio Giuseppe Cevolani di Cento (FE), sezione Esabac – a.s.2023-2024